Changer de comportement : comprendre le cerveau pour réussir durablement !
- florencedartiguena2
- 10 avr.
- 3 min de lecture

Changer une habitude, transformer un comportement, se lancer dans une nouvelle hygiène de vie… Voilà des objectifs que nous partageons toutes à un moment de notre vie. Mais pourquoi est-ce si difficile ? Comment maintenir la motivation sur la durée ? Et surtout, comment tenir bon quand on se sent fatiguée, dépassée ou dispersée, comme c’est souvent le cas dans les situations de burn-out ou quand on vit avec un trouble de l’attention (TDA/H) ?
Je vous propose ici un éclairage croisé entre neurosciences, TCC (thérapies cognitivo-comportementales), énergétique chinoise et neurodiversité, pour comprendre comment mettre en place un vrai changement de comportement, et surtout le faire à votre rythme, avec douceur, mais efficacité.
🧠 Comment fonctionne la motivation dans le cerveau ?
La motivation naît dans une zone du cerveau appelée le circuit de la récompense, piloté par un neurotransmetteur clé : la dopamine. Ce système est câblé pour rechercher le plaisir, éviter la douleur, et surtout... privilégier la gratification immédiate. C’est pour cela qu’il est plus facile de scroller sur son téléphone que de méditer ou d’aller marcher.
Le cerveau adore les routines : elles consomment moins d’énergie. Changer, c’est aller à contre-courant de nos automatismes. C’est pourquoi la motivation seule ne suffit pas. Elle est fluctuante. Ce qui permet vraiment de tenir dans la durée, c’est la discipline, les rituels, et la création de nouveaux circuits neuronaux.
🔁 La neuroplasticité : créer de nouveaux chemins dans le cerveau
La bonne nouvelle, c’est que le cerveau est plastique : il peut créer de nouvelles connexions, à tout âge. En répétant une nouvelle habitude, même minuscule, vous tracez un nouveau chemin neuronal.
Mais cela prend du temps et de la répétition. Contrairement à une idée reçue, il ne suffit pas de 21 jours pour changer une habitude. Ce chiffre vient d’une observation du Dr Maxwell Maltz, chirurgien esthétique dans les années 60, qui constatait que ses patients mettaient environ 21 jours à s’habituer à leur nouveau visage. Ce n’était pas une étude scientifique.
Une recherche de l’UCL (University College London) en 2009 a montré qu’il faut en moyenne 66 jours pour qu’un nouveau comportement devienne automatique. Cela dépend bien sûr de la complexité de l’habitude et de votre contexte de vie.
🧩 Comment "hacker" son cerveau pour changer ?
Voici quelques leviers puissants issus des TCC, des neurosciences et de la sagesse orientale :
Commencez petit : un changement minuscule, facile à réussir. Ex. : 3 minutes de respiration consciente chaque matin.
Répétez régulièrement, idéalement au même moment de la journée.
Créez des signes de rappel (post-it, alarme, objet rituel).
Associez le nouveau comportement à une habitude déjà ancrée (ex. : faire une posture de Do In après le brossage de dents).
Célébrez chaque petit succès pour stimuler la dopamine.
Travaillez avec les saisons et les cycles, en lien avec l’énergétique chinoise : par exemple, le printemps est la saison idéale pour initier des changements (énergie du Foie, élan, croissance).
⚖️ Et la discipline, alors ?
La discipline, ce n’est pas l’opposé de la douceur. C’est la capacité à rester fidèle à ses intentions, même quand l’envie n’est pas là. Elle s’apprend comme un muscle. Et elle repose sur la clarté des objectifs, le sens personnel et l’environnement.
Quand on est TDA/H, c’est plus difficile : le cerveau est souvent en recherche de nouveauté, l’ennui est insupportable, et l’impulsivité prend le dessus. C’est pourquoi il est essentiel de :
Fragmenter les tâches en micro-étapes
Utiliser des minuteurs (méthode Pomodoro)
Trouver des alliés (coaching, groupe de soutien)
Intégrer le corps : le shiatsu, le Do In, la respiration, sont d’excellents outils pour ancrer et canaliser l’énergie.
🌱 Changer, oui. Mais avec bienveillance et patience
Changer un comportement, ce n’est pas une performance. C’est un chemin d’apprentissage, avec des essais, des échecs, des ajustements. C’est aussi revenir à soi, à son corps, à son rythme.
En shiatsu et en Do In, nous travaillons à restaurer cette écoute intérieure, à relancer l’énergie dans les méridiens pour sortir de la stagnation et remettre du mouvement dans la vie. C’est un soutien précieux pour accompagner les transitions.
📌 En résumé :
Le changement durable repose sur la répétition, l’ancrage dans le corps et un environnement soutenant.
La motivation fluctue : misez plutôt sur des rituels et des rappels.
21 jours n’est qu’un mythe : visez plutôt 2 à 3 mois pour stabiliser un nouveau comportement.
En cas de TDA/H ou de fatigue mentale, soyez encore plus douce avec vous-même : structurez, ritualisez, déléguez quand c’est possible.
Le shiatsu et les TCC peuvent vous accompagner efficacement sur ce chemin de transformation.
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